Le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine met au cœur des débats européens la question de la politique de l’énergie de l’Union européenne.
En l’effet, si l’été est une période propice à une certaine insouciance, il n’échappe à aucun dirigeant politique européen que l’hiver prochain risque d’être très froid et pas seulement en raison du dérèglement climatique !
La Russie partenaire stratégique de l’Union européenne en matière d’approvisionnement énergétique risque en effet de manifester son mécontentement face aux sanctions économiques adoptées par l’Union européenne en réduisant, voire en coupant ses livraisons de gaz vers les États européens.
Par le passé, la Russie n’a pas hésité à utiliser l’arme gazière pour exercer des pressions notamment sur l’Ukraine. La crainte donc que cette arme soit désormais utilisée contre les États de l’Union européenne est loin d’être infondée.
Les États de l’UE sauront-ils faire preuve de solidarité énergétique ? Ont-ils d’ores et déjà mis en œuvre une politique de diversification de leur approvisionnement énergétique afin de juguler l’impact d’une coupure des livraisons de gaz russe ou ont-ils une politique de stockage d’énergie efficace pour faire face à une telle coupure ?
Des questions qui semblent aujourd’hui nouvelles, mais qui en réalité sont très familières tant l’Union européenne a été par le passé confrontée aux mêmes interrogations.
Alors combien de coups de semonce faudra-t-il encore pour convaincre les États européens de l’importance et de l’urgence de mettre en œuvre une véritable politique européenne de l’énergie ?